La philosophie des Sciences. Cover Image
La philosophie des Sciences. Profile Picture
La philosophie des Sciences.
@la-philosophie-des-lumieres
1 personnes aiment ce

Il est des penseurs qui creusent la surface du monde, et d’autres qui en dévoilent la trame cachée. Alexandre Grothendisck appartenait à cette seconde lignée. En révolutionnant la géomérie algébrique, il a montré que les structures visibles ne sont que des ombres portées sur un espace plus profond, un lieu où se tissent des relations invisibles, où chaque point s’ancre dans un réseau d’interdépendances.

À travers ses concepts de schémas, de topos et de motifs, il a bâti une langue nouvelle pour décrire les structures sous-jacentes du réel, révélant que derrière la complexité apparente se cachait une harmonie impalpable. Or, qu’est-ce qu’une nation sinon une structure tissée d’histoires, de mythes, de flux économiques et culturels, d’ombres et de résonances ?

Si Grothendieck a conçu une mathématique du sous-jacent, le Natiomètre pourrait être son prolongement appliqué aux sociétés humaines : une géométrie invisible des peuples et des civilisations, un outil capable d’explorer les structures profondes des nations.

Ainsi, le Natiomètre pourrait être à la gouvernance des peuples ce que la géométrie algébrique fut à la science des formes : une révélation des lois secrètes qui façonnent le destin collectif.

- Lire l'article ici : https://spacesortium.com/read-blog?id=510

image

Qu’on s’en réjouisse ou qu’on le redoute, nous sommes voués à entrer en relation avec l’IA. Comment collaborer avec cet outil sans devenir son esclave ?

Dans le numéro de Philosophie magazine actuellement en kiosque, Martin Legros propose 3 solutions possibles (à lire pages 45-47) :

👀 Avec FREUD, surmonter l’"inquiétante étrangeté". Le psychanalyste invente cette expression après avoir croisé son image dans un miroir sans se reconnaître : il est confronté à sa propre altérité et ne sait qu’en faire. Ce sentiment peut, de même, surgir lorsqu’on imagine qu’un objet sans vie (poupée, automate...) est animé, réveillant de vieilles croyances animistes. Pour dépasser cette angoisse, Freud conseille de prendre conscience du dispositif qui produit cette illusion : une bonne connaissance de notre environnement nous libère.

💪 Avec HEGEL, lutter pour la maîtrise. Dans le monde du travail, la relation avec l’IA pourrait prendre un tour conflictuel. L’humain a-t-il forcément perdu la bataille ? La dialectique du maître et du serviteur, pensée par Hegel, peut faire penser que non. Dans ce combat à mort (imaginaire) entre deux figures opposées, le serviteur l’emporte sur le maître car il trouve une attestation de sa liberté dans sa capacité à transformer le monde par le travail. C’est-à-dire à réaffirmer, par rapport ici à la machine, sa capacité de penser, de sentir et de décider.

🔀 Avec SOCRATE, préserver le "deux-en-un" de la pensée. Face à une IA, on est vite tenté de croire qu’on parle à une vraie personne. Mais la grande différence entre un échange avec ChatGPT et un dialogue avec Socrate, par exemple, c’est qu’avec le philosophe, je suis mis en demeure de répondre de ce que je dis. Et mon interlocuteur aussi. Chacun est responsable de sa parole. Hannah Arendt appelle cela le "deux-en-un", soit le fait que chacun est tenu par une cohérence intérieure, qui l’engage vis-à-vis du monde. Cohérence dont ChatGPT se passe bien ! Mais ne l’imitons pas. C’est aussi à travers cela que l’on restera pleinement humains.

Pour aller plus loin, lisez notre dossier complet : "L'IA et moi", actuellement en kiosque !

image

L'Univers a-t-il une fin ou un bord ? Les scientifiques ne peuvent pas trancher cette question mais ont des idées, des théories et des mesures pour discuter.
Cette question sur les limites de l'Univers fait partie des interrogations que les humains continueront, sans doute, à se poser jusqu'à la fin des temps.

Nous ne sommes pas sûrs, mais nous pouvons essayer d'imaginer ce que pourrait être la limite de l'Univers, s'il y en a une.

Remonter le temps
Avant de commencer, nous devons remonter dans le temps. Le ciel nocturne a semblé avoir toujours eu la même apparence au cours de l'histoire de l'humanité. Il a été si stable que les humains du monde entier se sont inspirés des motifs qu'ils voyaient dans les étoiles pour s'orienter et explorer.

À nos yeux, le ciel semble infini. Avec l'invention des télescopes, il y a environ 400 ans, nous avons pu voir plus loin que nos yeux ne l'avaient jamais fait. Nous avons continué à découvrir de nouvelles choses dans le ciel et trouvé davantage d'étoiles, puis avons commencé à remarquer qu'il y avait beaucoup de nuages cosmiques à l'aspect étrange.

Les astronomes leur ont donné le nom de "nébuleuse", de mots latin signifiant "brume" ou "nuage". Il y a moins de 100 ans, nous avons confirmé pour la première fois que ces nuages cosmiques ou nébuleuses étaient en fait des galaxies. Elles ressemblent à la Voie lactée, la galaxie dans laquelle se trouve notre planète, mais elles sont très éloignées.

Ce qui est étonnant, c'est que dans toutes les directions où nous regardons dans l'Univers, nous voyons de plus en plus de galaxies. Sur cette image du télescope spatial James Webb, qui observe une partie du ciel équivalente à la zone que recouvre un grain de sable quand on le tient à bout de bras, on peut voir des milliers de galaxies.

Il est difficile d'imaginer qu'il existe une limite où tout cela s'arrête.

Le bord de l'Univers
Cependant, il existe techniquement une limite à notre Univers. Nous l'appelons l'Univers "observable". En effet, nous ne savons pas si notre Univers est infini, c'est-à-dire s'il se poursuit à l'infini.

Malheureusement, nous ne le saurons peut-être jamais à cause d'un élément gênant: la vitesse de la lumière.

Nous ne pouvons voir que la lumière qui a eu le temps de voyager jusqu'à nous. La lumière se déplace à la vitesse exacte de 299 792 458 mètres par seconde. Même à cette vitesse, il lui faut beaucoup de temps pour traverser notre Univers. Les scientifiques estiment que la taille de l'Univers est d'au moins 96 milliards d'années-lumière, et probablement encore plus grande.
Que verrions-nous s'il y avait un bord ?
Si nous voyagions jusqu'à l'extrême limite de l'Univers que nous pensons exister, qu'y aurait-il en réalité ?


De nombreux autres scientifiques (dont je fais partie) pensent qu'il y aurait simplement... plus d'Univers !

Comme je l'ai dit, il existe une théorie selon laquelle notre Univers n'a pas de limite et pourrait continuer indéfiniment.

Mais il existe aussi d'autres théories. Si notre Univers a une limite et que vous la franchissez, vous pourriez vous retrouver dans un Univers complètement différent. (Pour l'instant, il vaut mieux garder cela pour la science-fiction).

Même s'il n'y a pas de réponse directe à cette question, ce sont précisément des questions comme celles-ci qui nous aident à continuer à explorer et à découvrir l'Univers, et qui nous permettent de comprendre la place que nous y occupons.

https://www.techno-science.net..../actualite/ressemble

À quoi ressemble le bord de l'Univers ? 🧐
www.techno-science.net

À quoi ressemble le bord de l'Univers ? 🧐

Par Sara Webb - Lecturer, Centre for Astrophysics and Supercomputing, Swinburne University of Technology L'Univers...

Un singe frappant des touches au hasard pourrait-il, avec une durée infinie, reproduire l'œuvre de Shakespeare ? Le célèbre paradoxe du singe savant semble maintenant contredit par les propres limites de notre Univers.

Une nouvelle étude menée par des mathématiciens australiens remet en question cette idée en se basant non plus sur un concept abstrait d'infini, mais sur les contraintes temporelles de l'Univers lui-même.

Stephen Woodcock et Jay Falletta de l'Université de Technologie de Sydney se sont plongés dans ce paradoxe, voulant savoir si un singe pourrait reproduire l'œuvre shakespearienne en un temps compatible avec l'espérance de vie de notre Univers. Pour ce faire, ils ont analysé les probabilités d'obtenir des mots précis avec des ressources limitées.

L'énoncé original suppose que, avec un nombre infini de singes et de temps, toutes les combinaisons de lettres possibles finiraient par être écrites. Ce principe de l'infini, bien qu'utile pour comprendre la probabilité et le hasard, ignore les restrictions bien réelles de notre monde.

Pour tester ce concept, les chercheurs ont simulé un clavier de 30 touches comprenant lettres et ponctuations courantes, et une cadence de frappe d'une touche par seconde. Ils ont également pris en compte une durée de vie de l'Univers estimée à 10100 années, soit bien plus que l'âge actuel de 13,8 milliards d'années.

En outre, ils ont modélisé non seulement un singe, mais aussi une population de 200 000 chimpanzés, équivalente à celle observée aujourd'hui sur Terre. Malgré cet effort collectif hypothétique, les résultats montrent qu'il faudrait bien plus de temps que l'existence probable de l'Univers pour taper ne serait-ce que les 884 647 mots composant les œuvres complètes de Shakespeare.

L'équipe a calculé qu'un seul chimpanzé pourrait, avec une faible probabilité, réussir à écrire le mot "bananas" durant son existence, mais qu'il est pratiquement impossible de générer une œuvre complète. Cela situe cet énoncé parmi les paradoxes de probabilité, comme celui de Saint-Pétersbourg ou le paradoxe de Zénon, où les ressources infinies mènent à des conclusions déconnectées des réalités finies.

Les auteurs ajoutent, de manière humoristique, que l'augmentation de la vitesse de frappe ou du nombre de singes ne changerait rien au résultat. Ainsi, le paradoxe du singe savant, tout en étant vrai en théorie, n'a guère de validité dans notre Univers limité.

À l'ère de l'intelligence artificielle, cette recherche amène également à réfléchir sur des questions plus profondes: qu'est-ce que la créativité ? Comment le sens et la conscience émergent-ils réellement, et peuvent-ils se réduire à une simple combinaison aléatoire de symboles ?
https://www.techno-science.net..../actualite/paradoxe-

Paradoxe: voici pourquoi un singe ne pourra jamais réécrire Shakespeare 🐒
www.techno-science.net

Paradoxe: voici pourquoi un singe ne pourra jamais réécrire Shakespeare 🐒

Un singe frappant des touches au hasard pourrait-il, avec une durée infinie, reproduire l'œuvre de Shakespeare ? Le...